Vanni Rocca

Mon besoin de peindre découle d'un besoin intime de raconter l'histoire de ma terre, la Sardaigne.

J'ai un amour viscéral pour mon île et lorsque vous aimez quelque chose si intensément que vous ne pouvez vous empêcher d'en parler au monde entier, vous avez un besoin extrême de le faire connaître...

Mon besoin de peindre découle d'un besoin intime de raconter l'histoire de ma terre, la Sardaigne.

J'ai un amour viscéral pour mon île et lorsque vous aimez quelque chose si intensément que vous ne pouvez vous empêcher d'en parler au monde entier, vous avez un besoin extrême de le faire connaître, d'en parler. Je le peins.

À travers mes œuvres, je raconte l'histoire de la Sardaigne, de ses habitants, de ses traditions. Mes tableaux sont le fruit des émotions que me transmet cette terre, lorsqu'elle s'habille de ses vêtements traditionnels transmis de génération en génération, lorsqu'elle porte les masques de son carnaval, qui renouvelle chaque année des rites ancestraux dont les origines se perdent dans les siècles, lorsque je rencontre les visages et les regards d'un peuple qui garde une histoire vieille de 5000 ans.

Les émotions que cette terre me transmet sont la base sur laquelle se développe mon processus créatif. Un processus qui tend à dépouiller le superflu, qui exige une narration essentielle tant dans la forme de la composition que dans la palette de couleurs, qui se développe à travers l'utilisation de lignes brisées et de glacis, laissant indéfini tout ce qui est négligeable afin de communiquer l'essence émotionnelle pure.

Dès que le tableau est terminé et que le processus de création est achevé, l'œuvre cesse d'être la mienne et devient celle de tout le monde. Cette considération de l'œuvre comme étant celle de tout le monde vient du fait que je ne la considère pas comme une œuvre d'art.
Je ne veux pas décrire ce qu'elle signifie pour moi ou ce qu'elle veut communiquer, mais je laisse l'observateur libre de trouver son propre sens en regardant à travers les voiles, d'appeler de ses propres profondeurs des émotions qui peuvent compléter les lignes interrompues, de puiser dans sa propre expérience pour remplir les espaces indéfinis.

J'aime, je souhaite, je veux que mon travail ne soit pas délimité par mes émotions, mais au contraire, qu'il donne à l'observateur la possibilité d'y découvrir chaque jour de nouveaux aspects, de nouveaux détails et de nouvelles émotions.